Une déferlante d’émotion qui nous emporte
Wave est un film catastrophe norvégien de Roar Uthaug, réalisé en 2015. Il a reçu de nombreuses récompenses et a notamment été sélectionné aux prochains oscars pour représenter son pays dans la catégorie meilleur film étranger.
Greiranger, village norvégien. Kristian, géologue, et sa famille doivent déménager mais il remarque d’étranges changements géologiques qui le poussent à rester. Il va en effet découvrir qu’une catastrophe est probablement sur le point de se produire. Il ne resterait alors plus que dix minutes aux habitants pour se mettre à l’abri.
La première partie du film nous plonge dans une ambiance à la fois paisible et inquiétante car nous nous doutons que quelque chose va arriver.
Geiranger est une ville paisible où règne une bonne ambiance. L’eau et la montagne sont filmés dans de nombreux plans qui font ressortir la beauté du paysage.Mais la tension monte peu à peu . La musique, magistrale et pesante produit une angoisse croissante, à travers un thème répétitif. Les gouttes d’eau résonnent dans les crevasses, les premiers éboulements nous préparent au désastre imminent.
Les points de vue du début du film sur un paysage magnifique mais imposant, tout en majesté vont laisser place à des plans montrant la montagne dévastée, sombre, où seules quelques flammes éclairent la nuit et les décombres. La respiration suspendue pendant le déroulement du drame, le spectateur ne peut retrouver son souffle qu’une fois la vague passée.
Chaque personnage a son importance dans ce flm : Le père et la mère, Kristian et Idun ont deux enfants : Sondre et Julia.
Kristian est un héros classique : Il se doute dès le début du danger . Omnubilé par son métier de géologue, il retarde son départ pour la ville pour enquêter sur les étranges phénomèques géologiques révélés par les écrans de contrôle. Il cherche ensuite à sauver le plus de monde possible.
Sa femme, Idun, d’abord contrariée par l’entêtement de son mari, va elle aussi tout faire pour sauver les clients de l’hôtel dans lequel elle travaille. Julia, âgée d’une petite dizaine d’années, est la figure de l’innocence et le point central de la famille.
Elle est le lien entre tous, celle qui empêche l’écroulement de la famile. Sondre, adolescent solitaire, vit difficilement ces changements imposés et se réfugie dans son monde intérieur. Quant aux autres géologues, ils résistent eux aussi aux changements que Kristian voudrait apporter à leur surveillance routinière. Cela causera la mort de l’un d’entre eux et l’alerte rouge sera donnée beaucoup trop tard.
Ce film nous entraîne donc très rapidement dans une atmosphère pesante puis carrément oppressante mais on peut peut-être regretter « l’happy end » assez surprenant compte tenu de l’ampleur du cataclysme. Roar Uthaug réussit donc le pari de nous emmener dans son monde, de nous immerger totalement dans sa « vague ». Il évoque d’ailleurs The impossible réalisé en 20012 par Juan Antonio Bayona: une histoire tirée d’un fait réel qui raconte les péripéties d’une famille séparée par le tsunami de décembre 004 en Thaïlande.
Chloé Guillot