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Les Lycéens en parlent – Critique de Glory

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L’homme qui faisait bégayer les mots du pouvoir

Le film Glory de Kristina Grozeva nous questionne sur le statut actuel de la Bulgarie.

A travers ce long-métrage, la réalisatrice nous propose une figure pathétique et bègue, Tsanko Petrov . Ce cheminot, par ses difficultés à communiquer est isolé de la société mais aussi protégé de la corruption qui règne dans son pays.

On peut aussi le mettre en parallèle avec son principal opposant, Julia Staikova, directrice rude et hautaine du service de relations publiques du ministère des transports. Femme mal aimée qui, comme Petrov, est seule et perdue. Perdue comme la montre de Tzanko, qu’elle remplacera par une fausse. L’ouvrier se retrouve avec deux montres, un cadeau du ministre qui retarde et une fausse qui avance. On peut supposer que la première symbolise l’État en retard sur son temps et sur le salaire de ses fonctionnaires, la deuxième représente les personnes corrompues, toujours en avance sur l’État.

Plein d’humanité, maîtrisant la parole mais pas le discours, c ‘est grâce à son obstination qu’il retrouve son bien le plus précieux (après ses lapins), la montre héritée de son père. Grâce à ce film, on arrive à comprendre à quel point la situation actuelle de la Bulgarie est préoccupante, comme peut en témoigner la séquence où Julia utilise le drapeau européen comme une serviette ou encore lorsqu’elle demande à rendre présentable le drapeau national seulement pour la réunion.

François Marie, Louis Budillon et Adrien Excoffier


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