The Voice of Ireland, de Victor Haddick, sorti en 1932, est le premier film sonore irlandais. Il connaît très peu de succès car le public lui reproche de donner une image paradisiaque de l’Irlande.
En 1943 est fondé le National Film Institute of Ireland dont les objectifs sont d’encourager la production et la consommation cinématographique des Irlandais à travers une plus grande liberté d’expression. On voit donc une évolution drastique dans la production cinématographique dans laquelle l’on trouve majoritairement des documentaires, parfois propagandistes. Par exemple, Liam O’Leary réalise en 1948 un court-métrage de 7 minutes, Our Country, soulignant la misère, les inégalités présentes, critique acerbe du gouvernement au moment même des campagnes électorales !
La production de films n’est pas considérée une priorité pour le gouvernement qui fait face à une terrible crise économique jusqu’au milieu des années 1950. C’est ainsi que les studios d’Ardmore, créés en 1958, favorisent la production de films étrangers (en particulier des films américains), plus lucrative, aux dépens de l’industrie cinématographique nationale.
Deux longs-métrages irlandais ont tout de même marqué cette époque et font dorénavant partie du patrimoine national : « Mise Eire », « Je suis Irlande » réalisé en 1959, et « Saoirse ? », « Liberté ? » en 1961. D’ailleurs, ils sont entièrement en gaélique et sont maintenant des documentaires témoins des années 1900 à 1922.
Ce n’est que pendant les années 1980s que le gouvernement comprend et encourage le potentiel culturel du cinéma irlandais et les studios d’Ardmore sont fermés en 1982.